Emiko commençait à s'endormir lorsqu'elle entendit un bruit près d'elle. Elle n'y prêta pas vraiment attention, jusqu'à ce qu'une voix masculine lui cria dans les oreilles une phrase complètement débile.

- J'M'EN FOUT J'AIME LES LICORNES èxé !

Elle fit un énorme sursaut, et se redressa avec une aura noire et de légères envies de meurtre. Kénio, entre-temps, s'était retourné vers la petite fleur et lui demandait si ça allait.
Emiko vint placer derrière lui, passa un bras autour de sa gorge, un petit couteau placé près de son oreille, et le tout à une vitesse fulgurante.

- Comment as-tu osé me réveiller en plein sommeil, dis moi..? Toutes les personnes l'ayant fait s'en souviennent très bien, et préfèrent l'oublier.

Un léger sourire en coin vint se loger sur son visage.

La petite verte sursauta à au cri de Kénio. Elle leva les yeux aux ciel avec un timide sourire. Ce type était fou. Elle approuva de la tête quand il lui demanda si elle allait bien. Elle n'avait cependant pas vu où il avait hurlé sa phrase jusqu'à ce que l'albinos parla.

- Comment as-tu osé me réveiller en plein sommeil, dis moi..? Toutes les personnes l'ayant fait s'en souviennent très bien, et préfèrent l'oublier.

Elle l'avait vue se déplacer très rapidement et l'instant d'après, le bleuet qui était assis à ses coté, avait un bras lui serrant le cou et l'autre le menaçant de couper son oreille. Sana plissa les yeux pour déterminer l'objet. Un couteau! Un vrai couteau! Elle écarquilla les yeux et paniqua. Elle ne va tout de même pas lui faire de mal? Il avait fait ça pour rire! Elle leva la main en tremblant vers Emiko pour lui attraper la manche doucement..

L'albinos se reveilla, se ramena près de Kenio, passa un bras autour de son cou et mis un couteau derrière lui.

- Comment as-tu osé me réveiller en plein sommeil, dis moi..? Toutes les personnes l'ayant fait s'en souviennent très bien, et préfèrent l'oublier. le menaçait-elle.

Kenio, qui ne se débattait pas pour ne pas être blessé, vit Tête a gazon attraper la manche d'Emiko, sûrement pour lui faire comprendre de ne rien lui faire.

Je connais ton plus grand secret, alors ne me fait rien. Et puis si tu me blesse tu traumatisera la petite.. Dit simplement Kenio.

- Ah, et qu'est-ce que ça peut me faire ? Le monde finira bien par le connaître tôt ou tard. Et puis, si j'ai envie de faire quelque chose, j'le fais. Je demande pas l'avis des autres.

Emiko lâcha Kénio en tirant sur sa manche, faisant lâcher l'emprise de "la p'tite".
Elle se mit dos à eux et fit rapidement disparaître le couteau puis s'allongea, et se remit dans la pose qu'elle avait avant qu'un abruti ne la réveille, quelques minutes auparavant.

Sana tremblait. Cette fille ne démordait visiblement pas et ne comptait pas lâcher Kénidiot.

- Je connais ton plus grand secret, alors ne me fait rien. Et puis si tu me blesse tu traumatisera la petite..

La petite? Si jamais il survivait, ça allait barder. Mais avant, il fallait déjà calmer l'albinos.. Celle-ci avait l'air aussi froide et distante qu'un morceau de glace. Une seconde! Comment ça un secret?

- Ah, et qu'est-ce que ça peut me faire ? Le monde finira bien par le connaître tôt ou tard. Et puis, si j'ai envie de faire quelque chose, j'le fais. Je demande pas l'avis des autres.

Elle lâcha Kénio et retourna à sa place. La petite verte ne la lâchait pas du regard. Elle avait l'air tellement.. Triste. Non ce n'était pas le mot.. Seule était approprié en ce moment, oui elle avait l'air terriblement seule. Cependant, elle la lâcha du regard en constatant qu'elle essayait de se rendormir et commença à fixer Kénio. Ce type est vraiment VRAIMENT inconscient.. Elle jura mentalement de ne pas avoir le courage de le remettre à sa place comme Emiko le faisait.

- Ah, et qu'est-ce que ça peut me faire ? Le monde finira bien par le connaître tôt ou tard. Et puis, si j'ai envie de faire quelque chose, j'le fais. Je demande pas l'avis des autres. Dit froidement Emiko avant de retourner se coucher.

J'ai un secret un peu comme le tien..le plus tard sera le mieux, tu le sais très bien. Repondit-il calmement.
Il se tourna ensuite vers tête a gazon et passa un bras autours d'elle.

Tu t'es inquièter pour moi? Lui chuchota Kenio avec un sourire en coin.

Emiko lâcha un soupir d'exaspération, puis se mit sur le côté, dos à eux.
A vrai dire, la présence de ce garçon commençait vraiment à l'agacer. Elle garda les yeux fermés, tentant de s'endormir, en vain.

Sana n'arrêtait pas de fixer le bleuet. Il était intriguant. Inconscient, mais intriguant.

- J'ai un secret un peu comme le tien..le plus tard sera le mieux, tu le sais très bien. dit il calmement

Un secret? Mais pourquoi elle ne savait rien.. Elle soupira profondément et s'étira puis releva à nouveau la tête. Cette fois-ci Kénio la fixait. Diable que c'était gênant! Il la prit contre lui en l'entourant d'un bras et murmura.

- Tu t'es inquiétée pour moi?

Il avait dit ça d'un ton tellement exagéré avec ce foutu sourire en coin. Cette saleté qu'elle avait envie de retirer immédiatement. Ce crétin, malgré ses idioties et son inconscience arrivait à la faire rougir. Elle mourait d'envie de le laisser sans voix.. Son visage s'illumina et elle se leva en se défaisant de l'étreinte du garçon. Elle fit quelques pas et s'accroupit à coté du lit d'Emiko. De là elle lui caressa les cheveux doucement.

- Ils sont vraiment tout doux.. pensa-t-elle

Elle réalisa qu'elle avait complètement oublié son idée de départ et se sentit idiote. Qu'est ce qu'elle avait envie de faire déjà?

La jeune fille se défit de son étreinte en rougissant un peu et partie vers Emiko pour lui caresser les cheveux. Kenio l'a regardé attentivement, elle avait l'air ailleurs. Le bleu voulait vraiment connaître son prénom et entendre sa voie, mais elle l'avait l'air de ne pas vouloir parler. Cette jeune fille interressait Kenio, peut être que s'était sa petite taille qui lui donner envie de la proteger, en effet elle faisait au moins trente centimètres de moins que lui, ou le fait qu'elle refusait de parler qui l'a rendait mystérieuse. Mais Kenio avait envie d'apprendre à la connaître.

Emiko avait enfin réussi a s'endormir lorsqu'elle sentit un contact sur ses cheveux. Elle ouvrit d'un coup les yeux, attrapant la main de la personne. Elle jetait un regard plein d'éclairs sur cette personne qui n'était autre que.. La fille sans nom. Lorsqu'elle la reconnu, son regard s'adoucit légèrement, puis elle lâcha sa main doucement, fermant à nouveau les yeux. Exactement, elle était partie pour se rendormir, en ne lançant aucune parole. Cette petite l'intriguait, et elle ne souhaitait pas lui faire de mal. Quelque chose en elle la rendait fragile, et cela donnait énormément envie à Emiko de la garder près d'elle et de la protéger des personnes inconscientes et débiles, comme Kénio, par exemple.

L'albinos se retourna et attrapa la main de Sana à la vitesse grand V. La petite en était sûre, cette fille était très seule. Cependant, après un regard de la mort qui la faisait frissonner, elle se radoucit légèrement. Juste après elle lâcha la main de Sana sans une once d'agressivité, on aurait même dit qu'elle la prenait pour une chose fragile. Une chose. La verte secoua la tête, cette fille ne sait rien elle en est sûre maintenant.

- Où est le couteau au fait? pensa-t-elle

Elle cligna des yeux frénétiquement. Les armes étaient pourtant interdites non? Elle se frappa légèrement le crâne avec le poing. Il fallait qu'elle arrête de réfléchir, ça ne faisait qu'empirer. Elle soupira bruyamment, se releva et se tourna vers son lit.. Où Kénio la fixait! Mais pourquoi est-ce toujours elle qu'on fixe?! Bon d'accord. Elle était mal placée pour parler. Elle se dirigea vers son armoire et repris le rangement de ses vêtements. Contrairement à ce qu'ils disaient, elle n'avait pas vraiment "bon goût" niveau fringues. Elle aimait tous les habits pâles avec des petits motifs, de la dentelle et un peu de froufrous. Ca la rassurait, lui permettait d'être bien dans ses vêtements, malgré cette satanée manie de ne pas vouloir parler. Cependant son style vestimentaire était souvent critiqué : vieillot, mémère, tout y passait.. Elle inspira un grand coup dans la robe de tout à l'heure en fermant les yeux. L'odeur de sa mère. Elle ne l'oublierait jamais..

Kenio s'ennuyait, en effet, regarder Emiko dormir et la verte ranger ses vêtements n'avait rien d'intéressant. Donc le bleu se leva et alla derrière la jeune fille et lui ébourifia les cheveux.
_ Si Emiko se réveille dit lui que je lui ramène bientôt ses vêtements. Lui chuchota-t-il.
Ensuite, il sorti de la pièce en faisant attention de ne pas claquer la porte puis traversa le couloir afin de rentrer dans sa chambre. Son colocataire n'était pas là, ce qui arrangé Kenio puisqu'il ne dû pas expliquer pourquoi il avait mis tant de temps a revenir. Le bleu se changea, plia les vêtements qu'Emiko lui avait prêté et retourna vers la chambre des filles.

Après s'être retournée pour se rendormir, elle entendit Kénio murmurer quelque chose à la petite fleur. Elle avait entendu, évidemment, sinon elle n'aurait pas fait un léger sourire. Puis elle fit le vide dans son esprit, avant de se rendormir.

Elle rêvait de sa mère. Le même rêve qu'elle faisait depuis des nuits, des semaines, des années même. Pour y voir quoi ? Voir sa mère pleurer, jours après jours. L'entendre crier, la voir se mutiler. Puis finir par la voir se pendre. Pour ensuite rêver de ces personnes à son école qui l'insultaient. Ses "amis" qui parlaient sur son dos et ne faisaient rien pour l'aider. Qui lui jetaient tout ce qu'ils trouvaient sous la main. Elle se vit en train de jurer de ne plus jamais chercher à avoir d'amis, de peur de revivre ça. Soudainement, ce fut le noir complet dans son esprit. Puis, d'un coup, l'image de sa mère pendue arriva d'un coup, le cri d'Emiko la découvrant ainsi en fond sonore. Puis le blanc.

Emiko se redressa en criant, le regard apeuré jonché de larmes. Elle mit ses mains devant ses yeux, en murmurant "N-Non.. Ce n'était qu'un mauvais rêve, c'est bon..", en essayant de se calmer comme elle pouvait.

Sana hocha la tête en réponse au bleu puis se mit à ranger ses affaires. Les jupes triées par coloris et par tailles en haut, les chemisiers en dentelle à gauche et ceux avec des motifs arabesques à droite. Elle avait besoin de tout trier, de tout savoir à sa place. Ainsi elle ne devait plus trop réfléchir à ça et ça ne lui trottait pas en tête Elle sortit un petit sac en tissu fait main et le posa sur ses jupes. Elle ne permettait pas qu'on le touche. Tout à l'heure Kénio avait pris la robe de sa mère en main, elle avait été figée. Si il l'abîmait, elle l'aurait surement tué. Au sens propre comme figuré. Elle ne sait pas se contrôler quand elle est énervée. Très énervée. Sa main réajusta une mèche de ses cheveux et elle soupira. Il faut qu'elle arrête de se tracasser. C'est Vital. Elle sursauta quand l'albinos poussa un cri déchirant. Elle se leva et se retourna machinalement en s'approchant.

- N-Non.. Ce n'était qu'un mauvais rêve, c'est bon.. murmura l'albinos pour elle-même

La grande se frottait les yeux où on apercevait des larmes. On aurait dit un enfant qui cauchemardait.. C'était touchant, mignon mais affreusement douloureux. Le premier réflexe de Sana fut d'aller s'asseoir à coté d'elle et de la serrer contre elle. Timidement, elle lui tapotait le dos d'une main et de l'autre lui caressait les cheveux. Elle n'avait strictement aucune idée de comment consoler quelqu'un. Elle déposa un baiser sur le front de l'albinos en fermant les yeux. Faites qu'elle ne le prenne pas mal..

Kenio marchait rapidement vers la chambre d'Emiko et de tête a gazon afin de ne pas se faire voir par un surveillant ou autre. Il arriva devant le dortoir et s'apprêtait à frapper à la porte, lorsqu'il entendit une fille crier. Alors, il ne prit pas la peine de demander la permission d'entrer, et rentra immédiatement dans la pièce, où il vit la jeune fille aux cheveux vert tenant l'albinos dans ses bras. Le bleu posa les vêtements sur le lit aux côtés des deux demoiselles. En regardant plus attentivement, il remarqua que la blanche essuyait ses yeux, elle avait sûrement pleuré.. Sa colocataire lui caressait les cheveux pour la calmer.
- Que s'est-il passé ? Pourquoi elle pleure ?.. demanda Kenio.

Emiko sentit quelque chose l'entourer et lui caresser les cheveux, ainsi que lui tapoter dans le dos. Elle reconnu l'odeur de la fille sans nom, et la laissa faire, en se balançant légèrement d'avant en arrière, pour se rassurer. (Non, elle n'est pas autiste, je vous rassure, hein.) Elle n'entendit pas la porte s'ouvrir, ni Kénio demander ce qu'il se passait. Elle était beaucoup trop occupée à chercher à penser à autre chose, mais en vain : elle revoyait encore et encore l'image de sa mère.
"Pourquoi m'as-tu abandonnée ?" "Qu'ai-je fait pour que vous me détestiez ?" "Je ne suis pas la cause de la mort de ma mère, si ?" "Est-ce que tu me déteste aussi, papa ?".. Beaucoup trop de questions trottaient actuellement dans sa tête. Tout cela commençait à lui donner vraiment très mal au crâne, sitôt qu'elle pria pour que tout cela cesse, bien qu'elle n'était pas croyante.

La petite verte suivait le mouvement régulier d'Emiko en ne la lâchant pas. Elle, elle n'aurait pas aimé qu'on la lâche. Mais elle n'aurait rien dit. La blanche doit avoir remarqué son petit manège. Heureusement qu'elle ne l'envoyait pas bouler! Quand la porte s'est ouverte sur Kénio, elle était légèrement rassurée. Elle ne savait pas comment gérer une crise de larmes!

- Que s'est il passé? Pourquoi elle pleure?..

Sana lui jeta un bref regard paniqué. Elle essayait de calmer l'albinos avec des gestes. Hors ce n'était pas les gestes qui comptaient en ce moment.. A moins que.. Elle se pencha à l'oreille d'Emiko et lui murmura de manière assez fine même si Kénio devait l'entendre en tendant bien l'oreille.

- Ca..Ca va aller.. T-Tout va bien..

Sa voix était claire, petite et légèrement fluette. Mais pas trop puérile non plus.. Disons enfantine. Par dessus le marché, elle bégayait et tremblotait.
Pour ajuster ses gestes à la parole elle souriait, même si elle avait les yeux en larmes. C'était trop dur, de voir quelqu'un souffrir. Elle sentait que c'était un traumatisme, vu la manière dont elle a réagi. Cependant, elle ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie et se contenta de lui sourire. Un sourire franc, aussi doux et léger qu'un baiser d'ange.

Emiko se balançait d'avant en arrière,  et la verte suivait le mouvement tout en jetant un regards paniqué à Kenio, elle avait l'air de ne pas savoir quoi faire. Elle se pencha ensuite vers l'albinos et lui chuchota quelque chose.
Elle.. Elle a parlé? C'est possible? Elle n'est pas muette?!  Pensa Kenio, assez choqué.
Il se rapprocha d'Emiko et posa une main sur son épaule.
Chut.. Calme-toi, on est là, ça va.. Dit-il d'une voix assuré et rassurante

Quelqu'un lui dit quelque chose. Mais Emiko écoutait d'une oreille distraite, et ne comprit pas ce qu'on lui avait dit, et ne fit pas très attention à qui lui avait parlé. Elle sentit une main se poser sur son épaule. Suite à cela, elle paniqua. Elle poussa la main de Kénio, repoussa Petite Fleur et sauta de son lit, pour se faufiler sous son lit.

-N-Ne me touchez pas ! Oub-Oubliez comment vous m'avez vue ! Vous entendez, OUBLIEZ ! J-J'vous en prie..

Sa voix tremblait, et elle se mit à pleurer, encore. Elle n'en pouvait plus. Elle en avait marre de pleurer, et ce n'était que le début. Enfin. A Norget, ce n'était que le début. Maintenant, elle trouvait sa mère lâche, égoïste. Tantôt elle l'adorait, tantôt elle la détestait du plus profond d'elle-même. Etant allongée sous son lit, elle replia ses genoux contre elle et les entoura de ses bras, afin de se mettre en boule, et essaya de faire encore et encore le vide dans son esprit.

- Chut.. Calme-toi, on est là, ça va..

Kénio avait lui aussi tenté de rassurer la grande, en vain. Celle-ci sursauta d'un coup et les repoussa. Vu le parfait équilibre de Sana, elle se retrouva éjectée contre Kénio. Il lui avait évité une chute, c'était déjà ça!

- N-Ne me touchez pas ! Oub-Oubliez comment vous m'avez vue ! Vous entendez, OUBLIEZ ! J-J'vous en prie..

Sana était dépitée. Elle croyait pouvoir l'aider, la rassurer.. Mais non. Quelle idiote, on ne s'improvise pas amie d'un jour à l'autre! Elle était vexée. Blessée en fait. Elle poussa un gémissement plaintif. Pourquoi ne pouvait-elle rien faire? Et puis, oublier ça? Impossible, la grande était dans un tel état.. Elle les avait limite supplié.. Ça lui déchirait le cœur de la voir ainsi.. La pauvre fillette ne savait plus quoi faire. Avait-elle mal agi?
Elle n'osait pas bouger et, inconsciemment, restait contre Kénio.

Emiko repoussa les deux autres et se cacha sous son lit, les suppliant presque d'oublier, d'une voix tremblante et en pleurs. La jeune fille au cheveux vert fut projecter contre Kenio, et bien qu'elle emit un grognement plaintif et qu'elle avait une mine vexé, elle restacontre le bleu.
Ce dernier passa doucement ses bras autours d'elle et l'embrassa sur la tempe, comme il le fesait a sa soeur.
Ne sois pas vexé, personne n'aime être vu dans cet état. Je vais lui parler. Dit-il calmement avant de doucement la lâcher. Il alla s'assoir par terre, a côté de l'albinos
Emiko?.. Tu veux en parler?.. Lui demanda le bleu.

-Emiko ?.. Tu veux en parler ?.. lui avait demander Kénio

Oui, elle voulait en parler. Elle voulait parler à toutes ces personnes de ce qu'il lui était arrivé. Elle voulait le crier sur les toits, le dire au monde entier. Elle voulait avoir des amis. Elle voulait, elle voulait, et elle voulait encore. Mais elle avait peur. Peur de se faire à nouveau abandonner. Peur de se faire à nouveau frapper, insulter. Peur de souffrir à nouveau.. Et surtout, peur du monde.

-N-Non, je.. J'veux pas en parler, je.. Laissez-moi tranquille.. S'il vous plait..

Chihiro se recroquevilla sur elle-même, en se positionnant dos à eux.

Elle avait senti les bras se resserer autour d'elle et un léger baiser fut posé sur sa tempe. Elle en rougit mais ça ne se vit pas.

- Ne sois pas vexée, personne n'aime être vu dans cet état. Je vais lui parler.

Elle hocha la tête et le suivit du regard. C'est fou comme cette brève étreinte l'a rassurée..

- Emiko ?.. Tu veux en parler ?..
- N-Non, je.. J'veux pas en parler, je.. Laissez-moi tranquille.. S'il vous plait..

Le coeur de Sana avait fait un bond. Elle avait une voix suppliante, quasiment désespérée! La petite sauta du lit et alla en dessous pour ramper près de Kénio, face au dos de l'albinos. Contrairement à eux, elle était tout à fait à son aise dans un si petit endroit! Quoi de plus normal, quand on fait à peine 1m48.. Dans tous les cas, elle secoua la tête. Calmer Emiko était son objectif principal. Et une petite voix au fond d'elle même lui criait que cette fille voulait hurler au monde sa souffrance. La verte s'étonna de repenser au calin de tout à l'heure. Il l'avait calmée, apaisée.. Elle eu une idée et s'approcha d'Emiko pour le coller dans son dos en passant une main par dessus. Une étreinte maladroite, serrée et peut-être enfantine, mais elle voulait à tout prix la calmer..

L'albinos refusa la demande de Kenio et se mis dos a eux.
- N-Non, je.. J'veux pas en parler, je.. Laissez-moi tranquille.. S'il vous plait..
Le bleu s'attendait a ce qu'elle donne une réponse de ce genre mais il aurait aimé qu'elle en parle. Il alla alors s'adosser contre un mur et remarqua que la verte faisait un câlin a l'autre, ce qui le fit sourire quelques seconde.
Okada hésité à partir, il savait que l'albinos voudrait rester seule mais ce dernière voulait être sûr qu'elle aille bien. En attendant, Kenio regardait la déco en la détaillant plus.

Emiko sentit une seconde présence dans son dos. Sûrement la petite aux cheveux verts. Cette dernière vint d'ailleurs la serrer à nouveau dans ses bras, en tentant à nouveau de rassurer notre petite (enfin..) albinos. Celle-ci s'arrêta de trembler et se tourna vers Petite Fleur, la regarda longuement avant de passer ses bras autour d'elle et d'enfouir sa tête dans le cou de son amie. Du moins, Emiko la considérait comme telle à présent. Peut-être qu'elle arriverait à avoir moins peur du monde. Peut-être se trouvaient sur Terre des personnes différentes de celles qu'elle avait rencontré par son passé.. Peut-être, peut-être.. Et puis, pourquoi c'es "peut-être", et pas "oui" ou "non" ? Emiko voulait une réponse certaine, mais elle n'arrivait pas à la trouver. Peut-être qu'elle avait bien fait de venir dans ce lycée, peut-être trouverait-elle au moins une réponse.. Emiko serrait la jeune fille assez fort, mais pas trop, pour ne pas l'étouffer. Elle ne voulait pas qu'elle parte. Elle voulait la garder près d'elle. Elle en éprouvait le besoin.

-N-Ne me laisse pas.. S-S'il te plait.. Ne.. Ne pars pas sans moi.. Je t'en prie.. murmurait plusieurs fois Emiko.

Elle répétait à plusieurs reprises cette même phrase. Sa voix tremblait de plus en plus, et elle bégayait énormément. Elle voulait le répéter infiniment, pour être sûre que la jeune fille l'avait entendue, et pour se rassurer elle-même. Ses larmes ne cessaient de couler, à croire que son stock d'eau ne s'épuiserait jamais, de plus, elle était en sueur, à cause de son cauchemar. Elle avait l'impression que sa tête allait exploser d'un moment à l'autre, et avait même l'impression d'entendre son cœur battre dans sa tête.