Une fois dans l'herbe, Sana poussa un soupire et se laissa tomber dans l'herbe. Okada s'allongea lui aussi, croisant ses bras derrière son cou puis regarda la verte. Elle le regarder en souriant, puis, remarquant son torse dénudé, se figea, et tourna la tête, les joues encore une fois écarlate.

Okada retenu un sourire suite a cette vue, selon lui la jeune fille rougissait vraiment pour un rien, ce qui avait son charme, en effets, ça la rendait encore plus mignonne qu'elle ne l'était déjà.

Ne rougis pas pour si peu, je me retrouve souvent torse-nu.

Il était torse-nu.. On voyait ses muscles sans problèmes.. Et il était diablement beau..

Sana rougissait sans pouvoir s'arrêter. Elle revoyait les images, les détails plus précisément. Ses muscles. Il était tellement musclé ! Pourtant ça n'était pas son genre de s'extasier sur des garçons ! Mais elle n'arrivait pas à savoir pourquoi, avec lui, c'était différent.

- Ne rougis pas pour si peu, je me retrouve souvent torse-nu.

Souvent ? Oh, elle s'en doutait un peu ! Rien que tout à l'heure elle l'avait vu en caleçon, c'est dire ! Elle se cacha le visage de ses mains, tremblant également à cause du froid. Sana était du genre frileuse comme pas permis !

Elle ne savait plus quoi faire pour se réchauffer et tendit la main pour attraper la veste. Si seulement son bras n'était pas aussi.. Minuscule.

Sana avait les joues de plus en plus rouges. C'est surement pour cela qu'elle se cacha le visage. Elle essaya ensuite d'attraper sa veste. En vain.

Quand à Kénio, dans ses pensées et ayant presque oublié la présence de la verte, il faut dire qu'elle était très discrète et silencieuse, en fait elle l'était trop. Et oui, Okada ne l'avait pas presque oublié, il ne se souvenait même plus de sa présence, et la scène actuelle le prouvait.

D'un point de vue externe, on pouvait voir une jeune fille a la chevelure verte voulant attraper une veste, et a côté d'elle, un homme torse nu aux cheveux bleu etant actuellement appuyé sur ses coudes pour être un peu plus relevé. Le bleu était en train d'agiter les doigts en direction de l'eau, ce qui formait des figures au dessus de l'etang, tel que des tipis, cygnes ou miroirs.

En fait, Okada créait tout ce qui lui venait à l'esprit. Ah, si Sana le remarquait, il serait dans une situation bien délicate..

Quand Sana parvint enfin à attraper sa veste, elle se tourna vers l'étang pour l'enfiler.. Et se figea net. Ce.. C'était quoi ce.. Truc ? Elle écarquilla les yeux en s'asseyant.

C'était terriblement beau. Avec une telle finesse, il y avait des cygnes dont le plumage était visible, des miroirs aux détails surprenants.. Elle fixa l'étendue d'eau volante avec la bouche ouverte. Mon Dieu ! Mais c'est magnifique !

Qui faisait ça.. Etait-ce le bleu ? Mais alors.. Kénio était un mutant ? Comme elle ? Elle se tourna vers lui avec le visage stupéfait, mais on ne pouvait croire que parce qu'elle croyait que c'était impossible, cette eau qui faisait des formes.

Kenio vit ,du coin de l'oeil, quelques chose bouger à côté de lui. Il ne savait pas ce que c'était et ne chercha pas à le savoir, trop concentré sur sa tâche. Puis il sentit un regard sur lui, il tourna donc la tête vers ce qui le fixait et tomba nez à nez avec Sana.

Sana. Elle le regardait, stupéfaite, mais son regard laissa entendre qu'elle avait compris. Elle savait sa nature. Elle avait tout vu. Elle avait pus constater qu'il était un mutant maîtrisant l'eau. Cet idiot n'avait pas été capable de proteger le secret qui pourrait mettre sa vie en jeu. Si la verte en parlait? Que ferait-il quand la rumeur se serait répendue? Quand les gens le pointeront du doigt ? Quand.. Tch. Kénio stressait. Beaucoup trop. Après tout Sana avait l'air d'etre capable de garder un secret mais si... Et si.. Pff. Il devait faire le vide dans son esprit.

Okada avait la bouche entrouverte, fixant la plus jeune, essayant de voir si elle avait l'air inquiète. Était-elle une mutante? Peut-être. Ou peut-être pas. L'homme tremblait. Ses doigts n'étaient plus capable de faire quoi que ça sois de precis avec la masse d'eau étant suspendus dans les airs depuis plusieurs minute. C'est surement pour celà qu'elle retomba dans l'etang dans un gros Plouf .
La bleu recula de quelques centimètres. Les secondes étaient longues. Très longues. Trop longues.

Il la fixait à présent dans le blanc des yeux. Il avait peur ? Surement un peu oui. Et il avait la bouche entrouverte, d'où sortait un souffle irrégulier. Il stressait, oui. Kokoro regarda le bleu avec attention.

L'eau retomba dans l'étang tant il était déstabilisé. Kénio recula légèrement et Sana comprit qu'il attendant une réponse. Plutôt rapidement, car les mutants sont assez inquiets de savoir comment vont se passer la découverte de leur pouvoir par autrui.

Pourtant elle ne pouvait pas lui dire qu'elle même était mutante. Elle ne pouvait que garder son secret. Elle posa sa main à plat sur le torse de Kénio, la ramena à sa propre bouche et finit par faire le symbole d'une tirette que l'on ferme. Autrement dit : "Je ne dirais rien sur toi, je te le promets".

Elle lui sourit doucement et désigna l'étang de la tête. Elle mourrait d'envie de voir à nouveau ses pouvoirs. De voir à nouveau ces oeuvres d'art. De voir ce qu'il pouvait faire d'autre.

Sana le regardait avec attention, puis quand l'eau retomba, elle posa sa main sur le torse toujours dénudé de Kénio, la ramena ensuite à ses lèvres pour faire un signe traduisant le fait qu'elle ne le trahirait pas, Okada poussa un soupir de soulagement quand il l'eu compris.

Elle lui souriait puis désigna l'étang en tournant la tête vers l'étendue d'eau, voulant connaître ses autres pouvoirs, mais le bleu pensait actuellement à trop de choses et ne compris pas sa demande.

D'ailleurs, il attrapa son tee-shirt, le remis et se releva, hésitant à partir. Il voulait retourner dans sa chambre, s'allonger sur son lit dans le noir, pour réfléchir à tout cela. Mais laisser la verte ici n'était pas poli. Il restait donc debout, face à Kokoro sans savoir quoi faire.

Il soupira visiblement soulagé. Elle continua à sourire, attendant qu'il lui montre. Mais il n'en fit rien, à la déception de la jeune fille. Qu'est ce qui lui prenait tout à coup ?

Elle s'inquiéta encore plus quand il se releva et se stoppa. Tiens ? Venait-il de remarquer qu'elle n'avait pas bougé ? Il la fixa. Quoi ? Il voulait déjà rentrer ? Mais enfin, elle trouvait qu'ils étaient si bien là !

Elle fit la moue et se coucha sur le ventre pour bouder, lui offrant une magnifique vue sur.. Son short collé par l'eau au popotin. Mais elle ne s'en rendit pas compte et se mit à bouder. Oui oui, bouder. Comme lorsqu'on refusait un bonbon à un enfant. Là on venait de lui refuser de la laisser jouer ! Et elle n'était pas énervée, en revanche.. Elle voulait absolument rester pour regarder ce qu'il savait faire d'autre !

Sana fit la moue puis se coucha sur le ventre en boudant. Oui, boudant, tel une petite fille n'ayant pas eu sa poupées.  Sa position laissait avoir une belle vu sur ses fesses, que son short moulait plus que voulu à cause du plongeon dans l'étang qui avait eu lieu plus tôt.

Habituellement, Kenio aurait sûrement profité de cette vue, mais pas cette fois-ci, non. En ce moment, il s'inquieter encore et ne savait que faire. Bon, oublions la politesse. De toute manière il était l'heure de rentrer.

Il vas faire nuit.. Il.. Il faudrait rentrer.

Et comme pour appuyer ses dires, il recula de quelques pas.

- Il vas faire nuit.. Il.. Il faudrait rentrer.

Il recula. Pourquoi reculait-il ? Elle sentait mauvais ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? E
Sana ne bougea pas d'un poil au début. Sa tête montrait bien qu'elle était triste. Elle s'en voulait car elle pensait que c'était sa faute à elle si il voulait partir aussi vite. Elle se redressa à quatre pattes silencieusement.

Une fois debout, elle se frotta les genoux pour faire tomber la poussière. Elle allait le suivre, même si elle n'avait aucune envie de partir. C'était peut-être à cause du fait qu'elle ait demandé de voir plus ses pouvoirs ? Ou qu'elle l'ait touché ? Oui c'est ça ! Quand elle l'a touché sur le coeur pour mimer qu'elle se taisait ! Ses joues se colorèrent de rouges et son regard se fixa sur ses chaussures.

- Je.. Pardon..

Sana se redressa d'abord à quatre pattes puis, quand elle fut debout, frotta ses genoux dans le but d'y enlevé la poussière. Les joues rouges, elle fixa ses chaussures.

Je.. Pardon..

Kenio l'observa avec un sourire gêné. Elle n'était pas responsable de l'inattention d'Okada, elle ne devait pas culpabiliser parce que le jeune homme avait utilisé son pouvoir devant elle et que la demoiselle avait tout vus, elle n'y pouvais rien, c'est ainsi, de tout manière il avait confiance en Kokoro.

Pourquoi tu t'excuse? C'est moi qui ai fait une connerie, pas toi, enfin disont que pour un mutan c'est assez dérangeant qu'un humain sache qui on est, sûrement a cause des fausses idées fondés sur quelques psychopathes voulant eliminer tout le monde. [ Seth visé 8'D ], et aussi de savoir que du jour au lendemain tous le monde peux savoir. On s'imagine facilement le pire avec ce que beaucoup d'entre nous ont vécu par le passé.
Le bleu soupira puis s'engouffra dans
le chemin.

Son sourire gêné perturba la verte qui détourna le regard.

- Pourquoi tu t'excuse? C'est moi qui ai fait une connerie, pas toi, enfin disons que pour un mutant c'est assez dérangeant qu'un humain sache qui on est, sûrement a cause des fausses idées fondés sur quelques psychopathes voulant éliminer tout le monde. Et aussi de savoir que du jour au lendemain tous le monde peux savoir. On s'imagine facilement le pire avec ce que beaucoup d'entre nous ont vécu par le passé.

Il partit assez vite vers le chemin laissant Kokoro dans ses pensées. Il ne pouvait pas savoir à quel point elle le comprenait. A quel point ce qu'il disait était vrai. Elle se mordilla nerveusement la lèvre. Elle voulait lui dire. Mais pas tout de suite. Pas maintenant. Sa promesse était de ne les utiliser qu'en cas d'extrême urgence. Pas avant, elle avait juré, promis à sa mère.

Elle courut pour rejoindre Kénio qui était déjà bien engouffré dans le chemin. Elle lui fit un sourire gêné et hésita à prendre sa main. Mais pourquoi diable avait-elle cette idée en tête ? Soupirante, elle murmura.

- Je.. Ne.. T'inquiète pas..

Kenio, qui marchait tranquillement, observait Sana du coin de l'oeil. Elle couru pour le rejoindre et, une fois derrière lui, elle lui fit un sourire gêné puis soupira avant de parler.

- Je.. Ne.. T'inquiète pas..

Okada tourna la tête vers elle, continuant d'avancer, lui rendit son sourire et acquiesta d'un coup de tête, mais, ayant oublié qu'il faut toujours regarder devant soi quand on marche, le bleu se pris une branche dans le crâne, ce qui le fit grimacer.
Le jeune homme porta sa main à son crâne pour vérifié qu'il n'était pas ouvert, apparemment il n'avait rien. Tant mieux, mais qu'est-ce qu'il pouvait être maladroit, vraiment, se prendre une branche alors qu'il est en compagnie d'une fille, vraiment idiot.

Quand le bleu lui rendit son sourire, Kokoro sourit encore plus. Il était bien plus mignon en souriant qu'en ayant l'air perdu ! Mais elle même n'y pensait pas, trop occupée à regarder les yeux de son homologue. Puis ce fut le néant dans sa tête. Elle avait légèrement mal à la poitrine et pensa immédiatement à une plante.

Ce fut ensuite qu'elle remarqua que Kénio s'était lamentablement pris une branche d'arbre en plein visage. Il lui fallut encore quelques secondes pour réaliser. Sa première réaction fut de demander si la plante allait bien mentalement, à laquelle celle-ci répondit affirmativement, bien qu'un peu grognante contre "L'abruti de crétin qui n'avait pas les yeux en face des trous". Elle regarda légèrement autour pour voir si aucun ne s'était blessé et soupira de soulagement. Elle regarda ensuite le visage légèrement boudeur de Kénio, qui n'appéciait visiblement pas de s'être pris une branche. En même temps..

Sa seconde réaction fut nettement moins civilisée.. Elle s'écroula sur les genoux en riant à gorge déployée, mains sur le ventre. Il fallait être complètement inconscient pour arriver à se faire mal comme ça ! Elle avait toujours raison sur son caractère alors ! Il venait de lui servir sur un plateau d'argent le fait qu'il n'était pas fûté quand il s'y mettait.

Le rire enfantin de Sana continua à résonner alors que celle-ci commençait à devenir rouge à cause de son fou-rire. C'était de la faute du bleu ! Il n'avait qu'à pas être.. Assez malin pour ne pas voir une branche d'arbre ? Aussi distrait ? La jeune fille riait à n'en plus finir, détendant doucement l'atmosphère légèrement pesante.

Avant que son crâne ne rencontre la branche, Sana lui souriait encore plus et le regardait dans les yeux.

Après une dizaine de seconde, Kokoro s'assura que personne n'était blessé, ce qui n'était pas le cas, puis soupira, de soulagement ou de désespération face à la maladresse presque exicive d'Okada? Seule elle le sait.

Ensuite, elle se laissa tomber au sol, et Kenio se figea, elle ne tombait tout de meme pas dans les pommes?! C'est ce qu'espéré le bleu. Mais, à son grand soulagement, non. Au contraire, les mains sur le ventre, elle partis dans un fou rire semblant sans fin. Son rire à la mélodie enfantine devait sûrement s'entendre à des dizaines de metres, eh bien, si quelqu'un les entendait et venait, il leur faudrait rapidement improviser pour trouver une raison crédible suite à leur présence ici, et également pourquoi ils étaient mouillés. Mais, bien qu'elle était
ouge et que son rire ne s'arretait toujours pas, l'ambiance se detendait.

L'expression faciale du lycéen se fit encore plus boudeuse qu'elle ne l'était déjà face à la moquerie de la plus jeune, puis, emporté par le rire melodieux de la verte, le jeune homme se mis à rire, lui aussi.

Le regard du bleu fixa avec insistance la petite sans qu'il ne s'en rende vraiment compte. Kokoro ne pouvait jamais s'arrêter en plein fou-rire ! C'était improbable, à moins qu'on ne la surprenne. Mais visiblement personne ne pourrait la surprendre, encore moins le bleu !

Il rit à son tour, mélangeant leurs rires. La verte frotta légèrement les perles au coin de ses yeux et continua de rire d'une voix enfantine. Ce que le bleu pouvait la faire rire ! L'histoire de la branche restera surement à jamais gravée dans sa mémoire !

Elle entendit soudainement craquer des feuilles sèches et se stoppa. C'était quoi ? Elle ne rêvait pas, elle avait entendu du bruit ! Elle continua de pouffer néanmoins, n'arrivant pas à se calmer. Elle n'arrivait pas à réagir normalement, espérons que le bleu y arrive, lui !

Alors que Sana essuyait des larmes provoqué par son fou rire, un craquement de feuille se fit entendre. Quelqu'un était présent, ils avaient ris trop fort. Bien que Kénio était maladroit, idiot sur les bords et parfois tête en l'air, il s'était habitué à réagir en moins d'un dixième de seconde face au danger. Certes, ils ne risquaient rien de plus qu'une heure de colle et des fausses rumeurs, mais Okada réagit comme si il pouvait en mourir, c'est idiot, n'est-ce pas?

Le bleu tira Kokoro entre deux arbres de manières à ce qu'ils ne soient pas visible par l'inconnu.. Mais avec le rire de la verte, ils allaient se faire repérer. Si il mettait sa main contre la bouche de la jeune fille, cela n'arrêterait pas forcément son rire, hm.. Après une ou deux seconde de réflexion, la solution la plus sûre était d'embrasser une seconde fois la demoiselle, il risquait une claque tout au plus, mais ceci calmerait immédiatement son fou rire. Il chuchota un "Gomen", inspira un coup, pris le visage de la jeune fille entre ses mains et déposa ses lèvres contre les siennes.

Effectivement, Kénio avait réagit, lui. La pauvre petite verte, toujours pliée en deux et secouée par ses rires enfantins, ne parvenait pas à s'arrêter. C'était à la fois comique et en même temps mignon. Typique de la verte, d'allier ces deux caractéristiques en un sans le savoir !

Le bleu la tira vivement entre deux arbres, essayant de les cacher. Forcément, avec le rire de Sana, ils allaient vite se faire repérer. Elle avait beau se forcer à rester sérieuse, un large sourire déformait son visage. Elle n'y arrivait pas, ils allaient se faire surprendre et se faire sévir. Elle ne voulait pas que c-ça se passe comme ça, mais il allait bien falloir !

Mais contre toute attente, il s'excusa. Pourquoi s'excusait-il ? Il n'avait rien fait de mal enfin ! Et.. Il plaqua ses lèvres sur celles de la petite qui mit quelques seconde avant de réaliser. Il l'embrassait ? Encore ? Elle écarquilla les yeux. En tout cas, il avait réussi à la calmer. Sauf qu'elle n'arrivait pas à calmer son coeur. Avoir son Kokoro qui part en vrille, quelle mauvaise plaisanterie !

Malgré sa gêne plus qu'évidente, elle n'arriva pas à bouger et le laissa faire, les yeux toujours grands ouverts. C'était une manie d'embrasser les filles le premier jour, franchement ?

Suite au baiser, Kokoro ecarquilla les yeux et, bien que visiblement gênée, se laissa faire. Kenio, quand à lui, ferma les yeux par habitude. Une fois son fou rire calmé, Okada mis fin au baiser mais l'attira vers lui, calant sa tête contre son torse, attendant silencieusement que l'intrus parte.

Quand il fut certain qu'ils étaient bel et biens seuls, le bleu se mis à chuchoter.

Désolé, c'est la seule idée qui m'es venue à l'esprit et etant sur de calmer ton rire.

Bien sur, il ne rajouta ni qu'il avait apprécié, ni qu'il recommencerait sans hésitation et encore moins que même si il avait eu d'autres idées, c'est celle là qu'il aurait choisis. La verte avait décidément l'air de ne pas le laissait très indifférent.

Il ferma les yeux sous le regard de merlan frit de la petite. Elle rougit de la tête aux pieds et commença à se poser des questions. Est-ce qu'il l'embrassait pour la faire taire ? Ou bien parce qu'il avait envie tout simplement ? Et est-ce qu'il appréciait ? Si non pourquoi aurait-il fermé les yeux ?

Elle commençait à perdre la tête avec ses questions, n'entendant plus que son coeur battre dans ses tempes. Quand il recula et la cala contre son torse, elle ne bougea pas et n'essaya même pas de résister. De toutes manières, avec sa trentaine de centimètres en moins, elle n'y serait jamais arrivée..

Elle resta silencieuse, essayant de calmer son coeur qui battait la chamade.

- Désolé, c'est la seule idée qui m'es venue à l'esprit et etant sur de calmer ton rire.

Quand il lui chuchota, elle sentit un noeud dans son estomac. Il était si près, et si loin à la fois.. Elle choisit de ne rien dire, son visage étant déjà bien assez rouge comme ça. Savoir qu'il l'avait embrassée et serrée dans ses bras plusieurs fois.. Ca la rendait nerveuse. Quoi de plus normale ? Seulement elle n'avait pas envie de trouver l'amour. Elle n'arrivait pas à voir qu'il ne la laissait pas non plus indifférente, elle pensait que c'était juste la gêne.

Sana hôcha la tête pour montrer qu'elle comprenait, mais elle n'arrivait toujours pas à se faire à l'idée qu'on l'avait embrassée. Pire encore, qu'elle avait peut-être aimé...

Sana restait silencieuse et rouge , mais Kenio sentait le coeur de la demoiselle battre à la chamade, il la gênait tant que ça? Elle hocha ensuite la tête, signe qu'elle avait compris.

Ils ne pouvaient pas rester ainsi éternellement, Okada le savait mais il n'avait pas la moindre envie de le faire, mais si elle restait contre lui, elle serait d'autant plus rouge. Alors, le jeune homme se recula de quelques centimètres, pris sa main dans la sienne et retourna sur le chemin. Il marchait tranquillement, veillant à ce que personne ne sois là, après tout à en voir la nuit qui tombait, ils avait dépassé le couvre-feu, ça allait mal se finir si ils étaient repéré.

Kokoro était tellement gênée que si elle avait dû prononcer un mot, ce serait à peine un couinement qui se serait échappé. Elle n'était pas vraiment concentrée sur ce qui se passait autour, elle ne prêta même pas attention aux arbres qui les entouraient. Il n'y avait que la chaleur du bleu qui comptait à ce moment là.

Il recula après quelques instants, laissant la pauvre petite totalement déboussolée. Il était fâché ? Avait-elle mal réagi ? Que devait-elle dire ? "Désolée" ? Son coeur ralentit lentement tandis qu'elle réfléchissait.

Il lui prit la main et reprit leurs marches. Alors comme ça elle n'avait rien fait, il voulait juste rentrer ? Elle sourit et posa distraitement ses doigts sur ses lèvres. Elle était toujours rouge, mais contente. La main de Kénio était chaude et grande, comparée à la sienne. Elle serra doucement celle-ci en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille.

Ce fut sans compter sa malchance habituelle qui la fit trébucher. En fait c'était une des plantes, étourdie comme à son habitude, qui avait tendu sa tige au maximum. Elle s'étala au sol, lâchant la douce main du bleu, et ferma les yeux. Elle avait mal aux genoux et aux coudes sur lesquels elle s'était appuyée pour éviter de se blesser.

C'est sûr que d'avoir la peau écorchée, ça ne la blessait pas. Elle se redressa à quatre pattes en se traitant mentalement de tous les noms. T'es pitoyable Sana.. fut ce qu'elle pensa le plus fort. A la place de Kénio, elle s'en irait vite se coucher pour ne pas devoir se coltiner une idiote et risquer de se faire punir à cause du couvre-feu..

Du coin de l'oeil, il l'observait. Rouge, Kokoro souriait et caressa ses lèvres du bout des doigts, l'air ailleurs, à quoi pouvait elle bien penser? Aucune idée. Elle sera ensuite la main du bleu et replaça une mèche qui la gênait.

La malchance était désormais du côté de la verte puisque trébucha sur une racine. Sa main abandonna celle de Kenio, douce, chaude et bien plus grande. Elle tomba, et, les yeux desormais clos, la jeune fille etait appuyé sur les coudes et les genoux, maintenant sûrement égratinés.

Quand elle fut à quatre pate et qu'Okada s'était retourné, il s'accroupit, la fixant de son regard bleu nuit.

_ La jeune fleur ne s'est pas blessée

Il l'aida à se redresser puis passa un de ses bras -musclé et découvert puisqu'il ne portait plus de veste depuis un moment maintenant- dans son dos, l'autre derrière ses genoux et la porta, tel que l'on porte un princesse -ou la jeune mariée, a vous de voir- dans les films. Il marchait doucement dans la presque penombre pour eviter de la faire tomber à nouveau et que, par la même occasion, lui aussi tombe.

Sana se mordilla la lèvre nerveusement. Quelle cruche pour tomber de cette manière ! Elle leva la tête pour voir la réaction de Kénio et plongea directement dans ses beaux yeux bleus. Il s'accroupit en la regardant, la rendant gênée au possible.

- La jeune fleur ne s'est pas blessée

Elle accepta l'aide du bleu pour se redresser en rougissant de plus belles. C'est dingue comme il pouvait la gêner ! Etait-ce parce qu'il l'avait embrassée ? Surement.. Elle allait reprendre son chemin quand elle sentit un des bras de Kénio dans son dos. Surprise, elle tourna vivement la tête pour ensuite la retourner dans sa position initiale, sentait une seconde main derrière ses genoux. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle se retrouva dans les bras de Kénio, à un mètre du sol, légèrement collée contre son torse.

C'était comme dans les films et les livres qu'elle lisait.. Le prince, la princesse et ils vécurent heureux pour toujours, eurent pleins d'enfants et... Une minute ! Pleins d'enfants ?! Kokoro rougit à nouveau. Elle était idiote de se mettre dans ses états pareils pour si peu !

Le bleu reprit le chemin vers le bâtiment doucement. Sana le regarda attentivement comme pour essayer de comprendre ce qu'il se passait dans la tête du garçon. Au bout de quelques minutes, elle abandonna et se laissa faire en posant sa tête sur l'épaule de Kénio. Ce n'était peut-être pas si important finalement..

Quand Okada passa son bras autour de Kokoro, cette dernière tourna vivement la tête vers lui, se demandant sûrement ce qu'il faisait. Et, une fois dans ses bras, Kénio remarqua qu'elle ne cessait de rougir, à quoi pouvait-elle bien penser?
Après quelques minutes, Sana posa sa tête contre l'épaule du bleu. Suite a ce contact, les joues du bleu se colorèrent du rose léger, très léger, presque imperceptible, et ce pendant deux ou trois seconde. Oui, ça lui arrivait de rougir, mais il espérait juste que la plus jeune ne l'ai pas vus.
Ils arrivèrent devant le bâtiment, et sachant que si ils étaient trop bruyant, des adultes seraient alertés de leur entrée après le couvre feu. Alors, il entrouvrit la porte très doucement et se faufila à l'intérieur, il monta ensuite les escaliers très doucement et silencieusement , longeant le mur. Okada, portant toujours Kokoro, arriva à l'intersection menant soit au dortoir des garçons, soit à celui des filles. Logiquement, il aurait du poser la verte à cet endroit, où l’emmener jusqu'à la chambre qu'elle partageait avec Emiko, mais le bleu voulait encore passer du temps avec elle.